Il était une fois un petit royaume, blotti contre la forêt de Brocéliande en Armorique, qui vivait sans guerres et sans histoires sous la protection d'un roi gentil. Ce qui n'était pas pour plaire à certains vassaux qui ne rêvaient que de combats, et, pour ce faire, de prendre le pouvoir afin d'assouvir leurs besoins de violence en attaquant les royaumes voisins.
    Mais le roi se savait à l'abri grâce à son château impénétrable. Son seul vrai souci était d'être veuf et de ne pouvoir convoler à nouveau en justes noces, ce que l'église lui interdisait tant qu'il serait assis sur le trône. Or, le clergé, sous le regard sombre du sinistre archiprêtre Ragondin, veillait de près.
    Attristé par la mélancolie de son suzerain, un vieux conseiller lui propose d'organiser un  tournoi dont le vainqueur gagnera la main de la princesse,  fille unique du roi, et  par le fait, les clefs du royaume. Ainsi, détrôné mais néanmoins père de la reine, l'actuel souverain aurait toujours droit de regard sur les affaires de l'état tout en pouvant reprendre épouse.
    Le roi cependant ne peut étouffer un doute : parmi les prétendants, qui ne sont pas tous des anges, y en a-t-il un seul qui soit digne de gouverner ?
    Or, la date du tournoi approche…
   
    Bruno Brel nous propose une farce médiévale désopilante et surprend sans cesse le lecteur par des changements de style, des anachronismes maîtrisés. Mais notre époque est-elle si éloignée de ce « drôle de Moyen-Âge ? »